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Observatoire Agricole de la Biodiversité (OAB)

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Le principe de l’Observatoire Agricole de la Biodiversité (OAB) est de proposer des protocoles d’observation de la biodiversité ordinaire aux agriculteurs intéressés, en vue de mieux connaître la biodiversité ordinaire en milieu agricole.

L’Observatoire Agricole de la Biodiversité est piloté par le Ministère en charge de l'Agriculture, dans le cadre de son engagement dans la Stratégie nationale pour la Biodiversité. Ce projet a démarré en 2009 pour répondre à un manque avéré d’indicateurs de suivi de l’état de la biodiversité en milieu agricole, en lien avec les pratiques, que les acteurs du développement, les décideurs et les partenaires de la recherche attendaient pour qualifier le lien entre pratiques agricoles et biodiversité. Une phase de test en 2010 a permis aux scientifiques de co-construire les protocoles d’observation avec des agriculteurs volontaires.

 


Deux thématiques d’actualité sont au cœur du programme du CPIE Val d’Authie :

• Les sciences participatives, un atout pour l’agriculture ?

En impliquant les agriculteurs, l’observatoire agricole de la biodiversité (OAB) apparaît pertinent pour renforcer la connaissance de la biodiversité agricole et favoriser une meilleure prise en compte de cette biodiversité en agriculture. Comment ? À quelles conditions ? C’est ce qui sera mis en discussion au sein de la PADHT en 2014.

• La biodiversité, un atout pour la performance des exploitations agricoles ?

Nombreux sont les services agronomiques rendus par la biodiversité agricole. Peut-on aller plus loin dans l’intégration de la biodiversité dans les systèmes de production ? Comment ? C’est ce que nous développerons au travers de la construction d’outils autour de retours d’expérience et de pratiques, de visites d’exploitations agricoles et de temps de réflexion et de débats entre acteurs agricoles, acteurs environnementaux, chercheurs et agriculteurs lors de notre programmation 2014-2016.

Le principe de l’OAB :

C’est le 1er projet national qui implique les agriculteurs dans l’observation et la création de références sur la biodiversité en milieu agricole. En étant des acteurs majeurs de la préservation et de la restauration de la biodiversité, ils participent au maintien de la durabilité des systèmes agricoles.

L’OAB propose des protocoles d’observation de la biodiversité ordinaire simples à mettre en place aux agriculteurs volontaires et aux autres acteurs du monde agricole intéressés.

L’OAB a pour vocation de renseigner une base de données scientifique permettant notamment de mesurer les tendances à long terme de l’évolution de la biodiversité ordinaire en milieu agricole. L’OAB contribue également à sensibiliser et à accompagner les acteurs impliqués.

Déroulement de l’OAB en 4 étapes :

  • Mobilisation des agriculteurs volontaires d’un territoire
  • Observations de terrain sur la base des protocoles choisis
  • Transmissions des données
  • Restitutions des résultats aux agriculteurs

Quelle biodiversité ordinaire observe-t-on dans les parcelles ?

Suivi vers de terre :
Les vers de terre jouent un rôle important dans la vie du sol. Ce sont des indicateurs de la qualité du sol. C’est un des groupes de la biodiversité ordinaire les plus utiles à l’agriculteur par leur contribution à la fertilité de sols.
Il existe 3 types de vers de terre définis en fonction de leur écologie et leur rôle fonctionnel. Certains ne vivent qu’à la surface du sol, décomposant la litière superficielle. D’autres, appelés anéciques, voyagent entre profondeur et surface en creusant des galeries verticales. Le 3ème groupe ne vivent qu’en profondeur (au moins 20 cm) et sortent rarement à la surface.
Les anéciques traversent de haut en bas et inversement le sol jusqu’à plusieurs mètres de profondeur. Ces galeries améliorent l’infiltration de l’eau et des racines dans le sol, limitant les phénomènes de ruissellement et d’érosion superficiels. L’aération des sols est aussi favorisée ainsi que l’assimilation et les transferts de matière organique.
Le protocole consiste à dénombrer et classer les vers de terre qui sortent du sol après arrosage avec de la moutarde sur une surface délimitée.
 
Suivi des abeilles :
Tout le monde connaît l’abeille domestique qui fréquente les ruches des apiculteurs. Son rôle indispensable dans la pollinisation de certaines cultures, des vergers et des plantes sauvages n’est plus à prouver. Mais elle n’est pas la seule abeille de nos territoires. Il existe en France près de 1000 espèces différentes d’abeilles sauvages dont plus de 300 sont connues chez nous dans le nord de la France. Méconnus mais pourtant aussi indispensables voire plus que l’abeille domestique pour la pollinisation. Certaines d’entre elles sont spécifiques d’une plante particulière qui disparaîtrait sans son abeille sauvage.
Le protocole consiste à disposer sur une parcelle agricole un lot de tubes vides, tubes qui serviront de nichoirs pour les abeilles solitaires sauvages. L’observation du nombre et des types de bouchons fabriqués par les abeilles permet d’avoir facilement un aperçu de l’abondance et de la diversité des abeilles solitaires présentes.
 
Suivi des invertébrés terrestres :
Les carabes sont des coléoptères (des « scarabées ») dont les larves vivent dans le sol et les adultes sur le sol. Ce sont des prédateurs redoutablement efficaces. Ils ont une prédilection à se nourrir d’espèces nuisibles pour les cultures comme les limaces ou les pucerons.
Leur présence est plus importante en présence de différents éléments du paysage tels que les haies, les bandes enherbées et les couverts permanents.
Les mollusques (limaces, escargots) causent parfois d’importants problèmes pour les agriculteurs. Il est intéressant d’étudier leur abondance en même temps que celle des carabes, leurs principaux prédateurs, dans un objectif de lutte biologique.
Le protocole consiste à poser une planche de bois sur le sol dans la culture, en bordure et dans la parcelle. Les mollusques, les carabes et d’autres groupes d’invertébrés observés dessous sont dénombrés.
 
Suivi des papillons :
Ils sont un bon indicateur de l’état écologique de l’écosystème. Ils sont mobiles à travers le paysage et les chenilles sont souvent associées à une plante nourricière spécifique. Ce sont également des pollinisateurs les plus importants après les abeilles, les bourdons et les syrphes.
Le protocole consiste à dénombrer et identifier les papillons ou groupes de papillons les plus communs, en se déplaçant le long d’une parcelle agricole. 

Document(s) en téléchargement :

logo pdf 100px OAB Guide Utilisateur 2013 : Télécharger le PDF


Renseignements supplémentaires :

Pour plus d'informations, vous pouvez vous rendre sur : http://observatoire-agricole-biodiversite.fr/

Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter Franck BEDOUET au 03 21 04 05 79 ou par mail à franck.bedouet@cpie-authie.org

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